Varroase - Scalvini

[Anono]

Salut,

Nous avons eu une présentation d'Etienne Bruneau sur le traitement des colonies face à Varroa.

On peut retrouver sa présentation sur le site du CARI: http://www.cari.be/medias/autres_publications/varroase2017scalviny.pdf

(mes) Conclusions:
* les traitements de moins en moins efficaces
* effet cumulé virus - varroas - pesticides et autres joyeusetés
* Varroa achève nos colos, bien que l'on n'en voit plus de signe clinique . (les colos meurent avant d'arriver au stade d'abeilles ailes déformées, etc... )
* Danger ré-infestation automne. Traiter simultanément tous les ruchers dans un rayon de 300m.
* On passe aux traitements physiques: passer par des moments sans couvain: essaims/encager les reines puis soit traiter, soit éliminer le premier couvain operculé.
* Traiter tant que ça tombe.

Anono

[Gloups Profil Site Internet]

Salut,

(mes) Conclusions:
* les traitements de moins en moins efficaces


Anono

Ca dépend lesquels. Pour les traitements de m**** à base de molécules insecticides d'accord.... mais ca fait longtemps qu'on le sait

[Gargamiel Profil]

Merci pour le lien, Anono ! Comme Yéti j'ai assisté à cette conférence dans la région de Liège.

Cela fait 2 ans que je constate une remontée des chutes naturelles de varroas fin septembre et que je relance un traitement en 3 passages de beevital, avec plusieurs centaines de varroas qui tombent encore.
C'est assez effrayant de voir qu'au fil des années la situation ne s'améliore pas (et que des apis continuent à traiter au chimique dur) ...

Dans un monde idéal, il devrait y avoir un équilibre entre l'hôte et le parasite, mais je vois mal comment y arriver puisque nous intervenons sans cesse sur nos colonies et empêchons une sélection naturelle (impitoyable). Il y a les traitements, mais aussi la lutte contre l'essaimage, l'élevage de reines, l'introduction de cires, toute cela dans le but de produire du miel ou produits dérivés. Je ne suis pas davantage convaincu par la sélection par insémination qui, encore une fois, ne tient compte que de nos critères (ceux que nous pensons être bons pour l'abeille) et qui risquent d'engendrer d'autres problèmes...

Ce qu'il faudrait probablement, c'est créer de vastes zones protégées, sans apiculteurs, où l'abeille est réintroduite et doit se débrouiller par elle-même pour survivre contre varroa et tout le reste... Mais où ?

[Anono]

Salut,

Ce qui est présenté, c'est aussi que l'abeille se débrouille très bien sans nous.
Volumes réduits, température plus élevée, essaimage ...
Mais impossible de produire quoi que ce soit dans ces conditions...

Anono

[yeti8360 Profil]

Vous allez peut-être me prendre pour un fanfaron mais comme certains le savent, je fais partie du groupe Arista Bee Research. Le 'problème' que nous commençons à avoir, c'est de trouver des colonies avec suffisamment de varroas pour pouvoir infecter les miniplus qui ont des reines avec les gènes VSH à minimum 75 %. Avant de pouvoir tester sur le deuxième cycle de couvain, ces abeilles arrivent à liquider complètement les varroas.
Personne ne nous soutient mais beaucoup attendent qu'on puisse fournir des reines.
Nous avons déjà des ruchers qui n'ont subi aucuns traitements depuis 5 ans et qui résisitent.

[Gargamiel Profil]

Oui Yéti, des lignées VSH ont pu être débusquée et reproduites grâce au travail remarquable d'Arista.

Pour les colonies sans traitement depuis 5 ans ? Sais-tu si elles sont livrées à elles-mêmes ou suivies normalement (lutte essaimage, nourrissement hivernal) si ce n'est qu'il n'y a aucun traitement contre varroa ?
Aussi, concernant la production de miel, qu'est-ce que ça donne ? A force de désoperculer pour évacuer les larves infestées, les colonies ne deviennent pas plus petites ?

[yeti8360 Profil]

C'est chez Pol Jungels au Grand Duche de Luxembourg que j'ai vu ces ruches. Elles sont conduites de manière classique et produisent même du miel mais pas assez selon ses critères de sélection. Pourtant, je peux te garantir qu'elles feraient pâlir d'envie plus d'un apiculteur.
Il pense qu'on aura les premières lignées commercialisables pour dans deux ans.
Pour vérifier le VSH, on a effectivement eu des soucis l'an passé car comme nos lignées sont de plus en plus résistantes, on doit ouvrir beaucoup plus de cellules et certaines miniplus ont eu trop peu de couvain et n'ont pas pu passer l'hiver. Pour cette année, on va veiller à les réunir ou les renforcer. Mais dès le printemps, ces colonies sont très fortes car moins impactées par le varroa.